mardi 31 mars 2015

Maus, intégrale, Art Spiegelman



Maus. C'est un témoignage à propos de la Seconde Guerre mondiale. Les personnages principaux sont des souris, représentant les juifs. Les nazis sont représentés par les chats, ce qui est tout à fait logique quand on sait ce qu'il se passe. Les autres personnages sont représentés par toutes sortes d'animaux, des chiens, des grenouilles, etc. Je trouve le concept assez intéressant car plutôt représentatif de l'atmosphère de l'époque

Artie, fils de Vladek, souhaite s'entretenir avec son père afin de recueillir son témoignage pour l'écrire. C'est clairement une mise en abyme. Donc dans les faits l'histoire principale c'est ses discussions avec son père, vétéran de guerre avare qui n'a plus toute sa tête. Sa relation avec est plutôt difficile, ils ont du mal à communiquer et à s'entendre mais on se doute que dans le fond ils font des efforts pour que ça fonctionne.

Le père raconte donc son histoire entre deux scènes de ménages avec sa femme, et c'est son histoire pendant la guerre du début à la fin qui est dépeinte. Il décrit la décadence de la société lorsqu'Hitler prend le pouvoir et que les juifs sont petits à petits emprisonnés et tués. Le voyage du personnage est assez impressionnant, il use de ruses pour s'en sortir malgré les pertes auxquelles il doit faire face tout au long de ces années, notamment pour retrouver sa femme qu'il a perdu dans les camps. 

Le témoignage porte beaucoup sur l'horreur produite par les nazis, mais également du soutien des « non-juifs » qui ont fait beaucoup pour en sauver certains malgré ce qu'ils encourraient si on les démasquait. 

L'après-guerre est également décrit comme difficile car malgré la fin de la guerre beaucoup de choses ont changé pour les juifs survivants. On le voit notamment à travers Vladek qui a gardé son instinct de conservation comme s'il était toujours en guerre et que les ressources nécessaires à la survie étaient aussi limitées qu'à l'époque. Il a également toujours les mêmes mœurs en particulier lors de cet épisode avec l'homme noir qui fait du stop. 

Quelque chose que j'apprécie particulièrement et qui donne beaucoup plus d'humanité à l'oeuvre, c'est le moment où on voit l'auteur, portant un masque animal, comme pour montrer que ces animaux représentent réellement ces personnes qui ont vécu la guerre et que c'est tout à fait véridique.

Les personnages sont vraiment intéressant. Artie tente de lutter dans sa relation avec son père car il en a assez de ce qu'il est devenu après la guerre. Il doit en même temps faire face au fantôme de son frère mort pendant la guerre, alors que lui « y a échapper ». 

C'est un triste témoignage qui rend hommage à toutes les personnes qui ont péri lors de cette guerre. Il y a beaucoup de souvenirs, beaucoup de photos gardées par les rescapés dont une réelle qui a été insérée au milieu, encore une fois pour donner plus d'humanité à l'oeuvre et pour la rendre plus vraie. C'est vraiment une très bonne bande- dessinée que je suis bien contente d'avoir enfin lue ! 

Une petite image pour la route parce que j'ai vraiment apprécié cette réplique qui est représentative de l'atmosphère de l'oeuvre : 

 

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