jeudi 30 avril 2015

De Cape et de Crocs, tome 1, Ayroles et Masbou


A bord d'un vaisseau turc, un coffre. Dans le coffre, un écrin, dans l'écrin, une bouteille, dans la bouteille, une carte et sur cette carte... l'emplacement du fabuleux trésor des îles Tangerines !... Il n'en faut pas plus à deux fiers gentilshommes fin bretteurs, batailleurs et rimailleurs, pour se jeter dans une aventure qui, de geôles en galères, les mènera jusqu'aux confins du monde.

Ma chronique

La bande-dessinée commence sur une pièce de théâtre. Nous avons deux spectateurs, un loup et un renard, qui en ont assez d'être tournés en dérision dans les Fables de la Fontaine et quittent donc le lieu. Ils rencontrent sur leur chemin un homme en détresse qu'ils décident d'aider. Ils se retrouvent alors sur un bateau où ils trouvent une mystérieuse carte au trésor. 

Lorsque la personne qu'ils ont voulu aider apprends qu'ils ont trouvé une carte au trésor, il veut à tout prix s'en emparer. Mais il n'est pas le seul, car beaucoup de personnes veulent trouver ou retrouver cette carte. Les actions sont nombreuses ici, nos deux personnages sont des combattants rusés mais hélas tout ne tourne pas en leur faveur. Ils sont emprisonnés, perdent la carte et se retrouvent esclaves. Ils tentent cependant, toujours par la ruse, de se trouver des alliés afin de remettre la main sur ce trésor caché ! 

C'est une BD vraiment sympathique avec des dialogues très bien écrits puisqu'on est à l'époque de la Fontaine et compagnie. J'aime beaucoup la scène d'amour au balcon qui est quasiment exactement la même que dans la pièce de théâtre le Barbier de Séville avec Rosine et le Comte au balcon… La comparaison est vraiment intéressante et ça rentre vraiment bien dans l'atmosphère générale de la BD. La suite promet vraiment d'être intéressante je pense.

Le Donjon de Naheulbeuk, tome 1, John Lang


" Bon, alors, vous en avez marre des trucs sérieux ? Des héros héroïques ? Des compagnies propres sur elles ? Alors voici l'histoire d'un groupe d'aventuriers pas comme les autres... Entrez avec eux dans le Donjon de Naheulbeuk à la recherche de la dernière statuette de Gladeulfeurha qui permettra l'accomplissement de la Prophétie ! "

Ma chronique

Après avoir tellement entendu parlé du Donjon de Naheulbeuk je me suis dis que je devais m'y mettre moi aussi. Cependant l'audio ne m'attire pas vraiment. C'est marrant, je dis pas le contraire, mais j'aime bien avoir un support visuel. 

Les dessins sont plutôt sympas, vraiment bien fait et ça reflète bien le ton de l’œuvre. On est dans de l'humour pur, avec beaucoup de liens évidents avec le jeu de rôle (on parle de fouiller les cadavres, de tour de passage, de sorts de soins maximum par partie, de niveaux...). Les personnages ont tous une personnalité particulière, si bien que c'est un groupe vraiment folklorique : Beaucoup de races et de types de personnages sont représentés avec des compétences propres à leur espèce dans chaque cas. Ils se retrouvent tous et doivent explorer le Donjon de Naheulbeuk afin de retrouver la statuette de Gladeulfeurha. Le maître du Donjon est plutôt sérieux comparé à notre troupe de héros, mais avec toutes les pièces étranges qu'on trouve dans le Donjon comme la magasin ou encore la taverne qui est très peuplée, il perds un peu en crédibilité… 

Le plus drôle ici c'est qu'on est là à la base à cause d'une prophétie qui donne le ton à toute l'aventure puisqu'elle est complètement loufoque. J'ai hâte de lire la suite et surtout de savoir si cette prophétie finira un jour pas se réaliser, en tout cas pour le moment la statuette n'est pas encore retrouvée mais l'aventure ne fait que commencer !

dimanche 26 avril 2015

Ex Machina, Recueil Collectif


J'ai acheté ce recueil de nouvelles au salon du Fantastique l'année dernière pour la simple et bonne raison que je n'avais jamais lu d’œuvres steampunk et qu'un recueil de textes courts semble pour moi un bon moyen de s'y mettre.

Alors en bref je dirais que c'est une bonne découverte, certaines nouvelles m'ont vraiment plus, d'autres un petit peu moins, mais j'ai réellement aimé l'univers créé par certains auteurs qui est tout à fait remarquable ! Voici un petit avis pour chacune des nouvelles :

Outis emoï onoma : Ici nous sommes en plein dans la mythologie. Dédale est dans une île mouvante qu'il a créé. Il fait la rencontre un jour d'un homme, Outis, qui est en réalité Ulysse qui a quitté son pays pour vivre reclus. Pendant leur voyage il rencontre également un autre personnage, Télégonos, qui n'est autre que le fils d'Ulysse et de Circé. Comme dans le mythe, Télégonos souhaite tuer son père, bien que les moyens soient différents ici, les éléments fondamentaux sont les mêmes, et c'est ça qui est vraiment bien tourné ici. Ce voyage est un voyage de transmission et d'apprentissage pour les personnages. Le mythe a beau être maintenu, c'est une histoire semblable et différente à la fois que nous découvrons dans un univers familier. 

Manifestation de la Quintessence : Ici nous sommes à l'Exposition Universelle de Paris en 1889. Tandis que toutes les créations sont exposées, on a affaire à une attaque supposée terroriste, dont on ne sait qui en est l'auteur. Le fait est ici que cela va bien au-delà, les esprits élémentaires sont de la partie et souhaitent créer leur propre révolution car ils considèrent qu'ils sont utilisés. J'ai trouvé ce texte trop court, la révélation quant à l'origine de l'attaque n'est pas très détaillée, c'est bien dommage. 

L'Avaleur de Nuages : Ce texte est court et je trouve également qu'il n'est pas assez développé. Il s'agit d'un homme qui a créé un moyen de transport permettant d'accéder au continent du ciel, un lieu que les humains ne connaissent pas puisqu'inaccessible en temps normal. Cependant, comme on peut s'y attendre, l'humain peut être bon comme il peut être mauvais, et ce continent qui était impossible à atteindre auparavant devient convoitise des conquêtes de l'homme.

De rouages et de sang : Deux agents sont en mission afin de stopper les trafiquants qui greffent illégalement des parties de corps mécaniques à des gens qui n'ont pas eu le privilège d'obtenir une autorisation légale. C'est une course poursuite, une investigation, mais on se rend compte que l'enjeu est beaucoup plus grand et que ces trafiquants ne semblent pas s'arrêter à de simples greffes de ce genre. Ils exploitent des terrains normalement inaccessibles à la médecine légale car trop dangereux afin de pouvoir créer des hommes complètement -ou presque- mécaniques.

Le Dragon mécanique : Un homme et sa fille entendent parler sur leur route d'un fameux Dragon mécanique qui protège un village éloigné, ne laissant personne s'en approcher. Cependant, étant l'exception à cette règle, ils peuvent accéder à ce village afin de découvrir les secrets de ce Dragon, peut-être détenteur d'un savoir ancien et disparu depuis bien longtemps… J'ai beaucoup aimé cette nouvelle parce qu'elle est simple, qu'elle n'omet aucun détail à propos de choses que l'on veut savoir, et que le dénouement n'est pas tiré par les cheveux (et aussi parce que c'est un vrai dénouement, on attend pas vraiment de suite même s'il serait possible d'en faire une). 

Le fabuleux royaume du prêtre Jean : Un « alaman » se met en quête de retrouver le royaume du prêtre Jean, en bon chrétien, mais beaucoup d'obstacles vont se mettre sur son chemin, si bien qu'il n'est pas au bout de ses surprises. La question est de savoir si cela en valait vraiment la peine… Le dénouement est intéressant, je ne m'attendais pas du tout à quelque chose de ce genre mais c'est une piste sympathique qui est exploitée ici. Ce croyant qui souhaite retrouver un royaume où la chrétienté est plus importante que tout et où les principes de la foi sont fondamentaux, se retrouve vite dépassé par toutes les révélations qui lui sont faites.

L'île aux machines : Cette nouvelle est intéressante car elle n'exploite pas le monde réel mais le monde des rêves. On débute dans celui-ci, où un enfant est venu séjourner pendant son sommeil, et rencontre une petite fille qui lui prend son âme pour nourrir le royaume des rêves. Cette petite fille est faite de métal, tout comme l'univers où elle se trouve (en grande partie). Alors que l'enfant ne se réveille plus, un père qui a subi la même chose propose aux parents d'entrer dans ce monde de rêve par le biais de l'enfant inconscient afin de découvrir ce qui s'est passé et pour peut-être retrouver sa fille qu'il a perdu depuis bien longtemps. Je la trouve assez bien écrite, mais c'est presque le genre d'histoire que j'aurais voulu avoir en version longue car c'est un univers vraiment sympa qui ne manque pas d'outils pour être exploité en profondeur !

La poursuite : Celle-là est assez drôle et étrange je dois dire… Un homme se fait poursuivre à plusieurs reprises par des animaux mécaniques, création d'un scientifique qui ne cesse les progrès dans le domaine. Alors qu'il pense qu'un complot est lancé contre lui, les révélations à ce sujet sont complètement loufoques. La femme de cet homme, qui est médecin, est impliquée dans cette affaire de la manière la plus surréaliste qui soit, mais c'est ça qui fait de cette nouvelle un texte vraiment agréable à lire. 

Les promenades nocturnes : La nuit, Tanise sort et libère ses animaux mécaniques. Elle écrit en même temps un roman policier dont les descriptions sont parfois très dures à supporter surtout à cette époque où la bienséance est de mise. C'est son frère qui publie officiellement les romans sous son propre nom, car une dame ne devrait pas écrire de telles choses. Cependant, la situation ici est vraiment intrigante car les victimes du roman ressemblent étrangement à de véritables victimes qui ont été attaquées la nuit… Le parallèle entre le réel et la fiction est bien établie, la relation entre la sœur et le frère est franchement intéressante car Tanise n'est pas celle que son frère veut qu'elle soit. A l'intérieur, elle est vraiment plus terrifiante que ce qu'elle nous montre en apparence. 

Brumes boréales : Nous sommes sur un yacht, où des milliardaires ont payé leur place pour observer les derniers animaux marins encore en vie alors que tous les autres ont été remplacés par des machines. Cependant, une autre flotte, défenseurs de ces animaux marins, ne semble pas cautionner que les responsables de la disparition de ces animaux soient ici pour observer les survivants à leurs sordides expériences. On ne connaît pas réellement les desseins de chacun des personnages, mais on sait cependant que certains n'ont pas que des bonnes choses en tête. J'ai trouvé cette nouvelle un peu lassante je dois dire, il ne se passe pas grand-chose de très intéressant et j'ai du mal à faire un lien logique ici avec la situation et le retournement de situation.

For Queen and Country ! : Le peuple terrien a implanté une colonie sur Mars. Cependant, tandis que les hommes souhaitent profiter de la technologie martienne, les martiens, eux, souhaitent être indépendants, malgré que leur Reine soit très proche de certains terriens… J'avoue que je n'ai pas tout compris dans cette nouvelle, mais l'idée semble intéressante.

Le Nouvel employé : Une société a employé un homme pour créer des armes. Lorsque celui-ci termine sa mission et qu'il veut donc rencontrer l'employeur pour obtenir un emploi après sa période d'essai, il rencontre une mystérieuse femme qui le désactive : il est en réalité un robot bien qu'il n'en ait pas conscience et est réinitialisé pour une nouvelle mission sans se souvenir de tout ce qu'il a pu faire auparavant. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle dont le sujet est intriguant et en même temps c'est également une histoire que j'aimerais lire en version longue car le sujet pourrait vraiment être développé en roman je pense. 

Le bleu du ciel : Il s'agit de la livraison d'un carburant spécial par un homme qui vit parmi les machines. Il survit difficilement à une attaque de pirates et lorsqu'il est au bord de la mort et que des hallucinations apparaissent, on ne sait s'il a totalement perdu la raison ou non. Il retrouve sa bien-aimée et tout finit bien pour lui mais l'ère mécanique semble sur le point de prendre le dessus sur le reste… Le Bleu du Ciel, c'est l'idée de cet homme qui va permettre de diminuer la pollution jusqu'à complètement la supprimer, mais à quel prix ?

Dernière Absinthe à Paris : Arthur Rimbaud rencontre un indien sur les toits des Paris. Ils discutent de la vie pendant la guerre, comment sauver les gens quand d'autres meurent. Ils regardent la vie d'une façon différente, sous absinthe. C'est tout une réflexion sur le monde actuel ici, des réflexions qui remettent en question ce que l'on pense et ce que l'on est. Ici le poète est plein de questions et il a peu de réponses, mais la discussion avec cet homme qu'il ne connaît pas lui permet de découvrir ce qu'il souhaite. Il n'y a pas d'actions, mais ce n'est pas le plus important. C'est la nouvelle coup de cœur du parrain de ce recueil, Fabien Clavel, et on comprends pourquoi : l'écriture est belle, les sujets sont intéressants. En bref, une belle nouvelle pour clôturer ce recueil que j'ai pris grand plaisir à lire.

samedi 25 avril 2015

Manga Hebdo #19

Manhole, tome 1, Tetsuya Tsutsui


Alors j'ai beaucoup entendu parler de ce manga, notamment par le biais de Poison City, un manga du même auteur qui dépeint un Japon emprisonné dans la censure, illustrant comment Manhole a lui-même été censuré dans ce pays. 

L'histoire commence avec l'apparition d'un homme qui agit de manière très étrange, on a l'impression qu'il est devenu complètement fou. Avant de mourir dans des circonstances accidentelles, il bouscule un homme et lui crache du sang à la figure. Lorsque les policiers tentent de découvrir ce qui s'est passé ici, ils n'ont aucune idée de l'ampleur de cette enquête qui en apparence semble banale. 

Pendant la première partie de ce tome, on tente de savoir s'il s'agit d'une drogue, d'un virus, créé par la main de l'homme ou non. Beaucoup de questions se posent et l'enquête des policiers est assez détaillées pour qu'on puisse déduire les choses en même temps qu'eux. 

Le témoin dont je parlais tout à l'heure finit par se présenter à la police, mais il agit de manière étrange, comme s'il ne se souvenait pas de ce qui s'était passé au moment des faits. Son visage paniqué, les drôles de marques apparaissant sur son profil, nous montre alors que cette chose qui a contaminé la première victime est contagieuse et que le soucis est loin d'être réglé… 

La police enquête donc, tentant de découvrir tout ce qui serait susceptible de les mener à l'origine du problème. Je trouve que l'enquête est bien tournée, ce n'est pas vu à la va-vite comme on peut le voir dans certains mangas dont les images rapides n'arrangent rien quant à la compréhension des choses. Ici, tout est clair, nous avons des détails, des indices importants et faciles à assimiler. Les faits découverts sont de plus en plus importants, nous ne cessons d'en apprendre plus sur ce virus ravageur qui menace de créer une épidémie plus que dangereuse

Pour l'instant je dirais qu'il n'y a pas de personnages mis en avant plus qu'un autre, à part peut-être cette policière novice qui semble peu habituée à ce genre d'enquête. La petite amie de la deuxième victime est également assez intéressante, mais c'est dans le tome 2 que nous en apprendrons certainement plus à son sujet. La menace quoi que surréaliste est bien réelle, nous apprenons petit à petit pourquoi, et c'est tout ceci qui va me mener à la lecture du tome 2 puisque les révélations de fin sont incroyables et laisse un suspens intolérable à propos de ce photographe qui revient de Botswana avec d'étranges découvertes…

jeudi 23 avril 2015

Aya de Yopougon, tome 1, Marguerite Abouet


En Côte d'Ivoire, dans les années 1970, l'époque est insouciante. L'auteure raconte à travers l'adolescence d'Aya l'école obligatoire, le travail facile, les hôpitaux bien équipés, l'absence totale de définition ethnique, dans une Afrique sans guerre et sans famine. Prix du premier album du Festival de la BD d'Angoulême 2006.

Ma chronique

Cette BD nous fait découvrir l'Afrique comme on ne la connaît pas, c'est-à-dire loin de toute la misère qui nous est dépeinte quotidiennement. Alors sur ce point là, c'est positif. Cependant, je trouve que les préjugés sont beaucoup trop présents, que les mœurs sont exagérées Les personnages ne sont pas attachants, au contraire, ils sont pour la plupart détestables, ce qui ne donne pas vraiment envie d'en savoir plus à leur sujet. Et je parlerais particulièrement d'Aya puisqu'elle est censée être le personnage principal étant donné le titre de la BD, mais elle n'est pas vraiment présente ici, c'est plutôt ses amies qui sont mises en avant. De plus, Aya est l'un des personnages les moins attachants ici car elle paraît hautaine par rapport aux autres et ne s'intéresse pas du tout aux mêmes choses que toutes les femmes que l'on rencontre dans l'oeuvre. 

Le dialecte pour moi est exagéré, car même si cela se passe comme ça à l'oral, à l'écrit c'est beaucoup plus difficile à lire et à comprendre, en particulier quand le glossaire sur les mots que nous ne connaissons pas ne se trouve qu'à la fin de l'oeuvre alors qu'on en aurait eu besoin dès le début. Je ne suis pas très fan du dessin non plus, tous les personnages se ressemblent à un moment où a un autre on finit par complètement s'embrouiller c'est à n'y plus rien comprendre.

L'histoire est plate, il ne se passe rien d'intéressant, c'est juste le quotidien de personnes qui ne font rien d'extraordinaire à part pour l'histoire de cette grossesse qui semble toucher tout le monde, mais encore une fois je trouve que c'est très vite passé en revue. Au final ce ne sont que les amourettes d'adolescents qui sont dépeintes, ce qui peut plaire à certains, mais moi personnellement ça ne me donne pas envie d'en savoir plus. Donc je ne lirais probablement pas le tome 2 mais j'aurais au moins découvert une nouvelle BD que je n'aurais pas lu sans le Baby Challenge et qui m'a fait découvrir autre chose que ce que je lis d'habitude.

dimanche 19 avril 2015

Essaim Fantôme, Greg Egan (Bifrost n°77)


Essaim Fantôme, troisième nouvelle présente dans le Bifrost n°77. Ici on est dans un monde futuriste, où les drones sont à part entière présent parmi les humains, dans leur quotidien. Natalie, professeur à l'Université, travaille avec ces drones et a fait de nombreux articles à ce sujet. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est la cible de malfrats qui veulent utiliser ces drones à des fins malhonnêtes. Elle se retrouve malgré elle obligée de configurer ces drones pour voler des millions à plusieurs « cibles » même si elle n'a pas l'intention de faire en sorte que tout se passe pour le mieux.

Le personnage de Natalie n'est pas particulièrement attachant je trouve, mais son intelligence et ses raisonnement attise notre curiosité vis-à-vis de cette personne qui ne fait que protéger son frère. Cependant, malgré ce dernier point, elle prends beaucoup de risques, à croire qu'elle préfère sauver ses victimes plutôt que son propre frère. J'exagère peut-être un peu de ce côté là, mais j'ai tout de même ressenti ça à certains moments de cette nouvelle. Le personnage du frère lui est là juste en tant que monnaie d'échange, il n'est pas franchement charismatique, il est même un peu stupide il faut dire en particulier vis-à-vis de cette situation où il est tout de même gravement blessé et que cela ne semble pas lui faire grand-chose…

C'est une petite nouvelle vraiment sympa à lire, j'aime beaucoup l'atmosphère dans laquelle se déroule l'histoire car nous vivons ce compte à rebours en même temps que le protagoniste qui fait preuve de sang-froid malgré la situation dramatique. La fin me laisse cependant perplexe puisqu'on ne comprends pas vraiment le but de ce tout dernier point, à l'hôpital, puisqu'il s'agit d'une nouvelle, on s'attend à une « fin ». Ici le suspens est à son comble on attend une suite. Qu'en est-il vraiment ? 

En bref, encore une nouvelle du Bifrost que j'ai beaucoup aimé lire malgré cette fin qui me laisse sur ma fin (haha). Moi qui ne suis pas vraiment fan de science-fiction en général (j'aime plus la fantasy pure) j'ai vraiment apprécié ce genre avec Essaim Fantôme. Merci !

samedi 18 avril 2015

Manga Hebdo #18

King's Game Origin, tome 2, Nobuaki Kanazawa


Le jeu du roi continue dans le village et, malgré que la police soit maintenant impliquée dans la protection des habitants, elle ne trouve aucun moyen d'attraper la personne qui est l'auteur des lettres

D'autres ordres sont annoncés, plus horribles que les précédents ici parce que les morts sont inévitables. Certains de ces ordres ressemblent un peu à ceux qu'on a déjà pu voir dans les autres séries King's Game sans que cela soit exactement les mêmes. Les villageois commencent petit à petit à comprendre que le Roi a des pouvoirs particuliers et que ce n'est pas un simple tueur en série qui s'amuse en faisant tourner en bourrique les habitants. Tout le monde est suspecté, et, en même temps, personne ne semble être capable de telles atrocités. Cela reste un véritable mystère pour tout le monde.

Nous en savons plus que les villageois, en partie par rapport aux autres séries que nous avons déjà lu où nous en apprenons beaucoup sur ce jeu diabolique, mais ici, sans les technologies, on se demande forcément comment tout cela est mis en place. Qui envoie les lettres ? Comment tout est orchestré alors que tout un tas de personnes sont là à veiller les unes sur les autres ainsi que sur le village tout entier ?

Face au massacre perpétré, tout le monde commence à perdre espoir petit à petit. Toutes nos questions restent encore sans réponses pour le moment, mais cela risque de venir rapidement dans la suite de l'histoire…

Comme les séries précédentes, King's Game Origin c'est des massacres en continue, des questions aux réponses plus qu'absurdes et des illustrations parfois si détaillées que l'atrocité de l'histoire devient beaucoup plus profonde. Comme je le disais pour le tome précédent, on a encore le même type de personnages, ça en devient presque lassant je dois dire mais les ordres sont tellement bien orchestrés que cela finit par ne pas être très important.. La suite promet d'être intéressante. 

vendredi 17 avril 2015

Le Livre de la Mort, Anonyme


Officiellement mort, le Bourbon Kid pourrait en profiter pour couler des jours heureux en compagnie de Beth, son amour de jeunesse enfin retrouvé. Encore faudrait-il que sa nouvelle identité reste secrète, sans quoi ses nombreuses victimes et ses ennemis, plus nombreux encore, finiraient bien par s'unir pour se venger. Mais quand Beth est kidnappée, et qu'il s'avère aussi être le seul à pouvoir sauver Santa Mondega d'un terrible bain de sang, le Bourbon Kid n'a plus qu'une solution : revenir d'entre les morts. 
Plus sauvage et plus impitoyable que jamais. Un quatrième épisode des aventures du Bourbon Kid, encore plus déjanté et jubilatoire que les trois premiers.

Ma chronique

Ceci est le dernier tome de la tétralogie du Bourbon Kid. Assez triste que ce soit fini, mais cette série en valait la peine. C'est une excellente lecture que j'ai pu faire et je suis bien contente de l'avoir découverte. Ce quatrième tome reprends chronologiquement après le deuxième puisque le troisième était un retour dans le passé du Bourbon Kid (et d'autres personnages que nous connaissons, mais passons). 

Nous voici donc à l'orée d'une guerre phénoménale. Dante et Kacy sont devenus vampires, le Bourbon Kid a retrouvé son âme et essaie de vivre normalement. Gaïus et Jessica veulent prendre le contrôle de la ville de manière définitive. Bref, on est toujours dans le même genre d'atmosphère qu'au début. 

Le livre de la mort dont on a vaguement parlé à la fin du tome 2 est l'objet principal de ce roman portant le même nom. Sanchez est en sa possession sans en connaître les pouvoirs. Beaucoup de personnes souhaitent mettre la main dessus, un peu comme pour l’œil de la lune dans les tomes précédents. Cependant, malgré que le Livre de la mort soit présent dans toutes les discussions, il ne semble être qu'en arrière-plan dans cette guerre qui prévoit de faire énormément de victimes. 

Je commencerais par parler du Bourbon Kid, évidemment. On avait déjà remarqué vers la fin du tome 2 que le Kid commençait à agir comme une personne et non plus comme le monstre qui est dépeint par tout le monde. L'Oeil de la lune l'a « guéri », il a retrouvé son âme et ne tue plus sans raisons. Cependant, les vampires tentant d'assiéger la ville, ce tueur en série réputé pour éliminer toutes les créatures du mal qui se trouvent sur son chemin est -presque- demandé sur le terrain. Ce personnage, héros de la tétralogie, est particulièrement intéressant dans ce dernier tome où il révèle -presque- son humanité. 

Un autre personnage dont il faut parler ici est Sanchez. Il est beaucoup plus mis en avant que dans les autres tomes, peut-être parce qu'il a un rôle plus important à jouer. Il est en possession du livre de la mort et c'est sa mission personnelle de le rendre à Jessica qui pour lui est toujours la femme qu'il aime et qu'il a sauvé du Bourbon Kid à deux reprises. Il ne se doute pas une seconde qu'il s'agit de la Reine de Vampire, en partie parce qu'il est toujours le même homme naïf et égoïste qu'au début. Cependant, il commence petit à petit à changer, et c'est un personnage plutôt différent que l'on rencontre au fil des aventures dont il est l'acteur. On s'étonne à plusieurs reprises de son courage et de ses actions alors qu'il est plutôt peureux de nature. 

Comme dans les tomes précédents, on assiste à un nombre incroyable de tueries, toutes plus horribles les unes que les autres, mais ici, j'ai presque envie de dire que tout le monde y met du sien. On retrouve beaucoup de personnages, ou d'allusions, que l'on a déjà vu précédemment. Tous les éléments que nous avons vu dans le tome 3, c'est-à-dire dans un passé lointain, se retrouve à présent dans ce présent qui ne cesse de nous surprendre. Le tome 2 était je trouve assez faible en actions, il ne s'agissait quasiment que d'une grande course poursuite avec quelques cadavres sur le chemin. Pour moi, le fantastique était vraiment mis en avant aux dépens du côté polar. Ici, le polar fait son grand retour et, tout comme le tome 3, nous met en haleine jusqu'à la dernière page. 

La fin n'est pas vraiment surprenante, aucun suspens, mais elle n'en reste pas moins vraiment agréable à lire, et l'humour de l'auteur ne cesse tout au long de l'oeuvre de nous faire rire, jusqu'à la dernière page encore une fois. Jusqu'à la dernière phrase même. La dernière note m'a donné un fou rire, vraiment. 

Cette série est vraiment géniale, du début à la fin. On a un langage à la fois familier et vulgaire, doté d'un humour sans pareil avec des moments de sérieux qui sont justement dosés pour attiser notre curiosité jusqu'au moment où tous les mystères n'en sont plus. C'est une série incroyable, mélangeant le fantastique et le polar juste comme il faut, sans que cela trop vampires/loups-garous, sans que cela soit trop enquête interminable. Et qu'importe le nombre de morts que l'on rencontre, le détachement de l'auteur nous fait vite apprécier ce tueur de vampires qui est décrit comme le plus grand tueur en séries qui ait jamais existé : Le Bourbon Kid, malgré ce qu'on en dit, est un personnage attachant et dont le passé (et le présent) nous montre la personne qu'il est réellement pour faire de cette œuvre le concernant une œuvre sans pareille qui mérite plus d'une critique élogieuse !

dimanche 12 avril 2015

Les ignorants, Etienne Davodeau


Un vigneron chez Jean-Pierre Gibrat ou chez Emmanuel Guibert, et un auteur de bande dessinée dans la vigne : mais qui sont-ils ? Deux ignorants ! Comment, pourquoi, et pour qui faire des livres ou du vin ? Les réponses à ces questions forment le récit vivant et joyeux d'une initiation croisée.

Ma chronique

J'ai tellement entendu parlé de Davodeau que je me suis lancée, même si j'avoue que j'avais plus entendu parler du Chien qui Louche étant donné la sélection pour le prix d'Angoulême… Enfin me voilà à lire Les Ignorants que j'ai trouvé à la Bibliothèque, et qui me plaît plutôt bien au premier abord.

Un dessinateur qui rencontre un vignoble, à première vue ça semble assez étrange comme association, mais au final l'histoire est passionnante. Chacun veut découvrir le métier de l'autre, et c'est leur statut d'ignorant en la matière qui leur permet de faire des comparaisons vraiment intéressante entre spécialiste et non spécialiste.

Le plus intéressant ici est la comparaison entre les deux métiers. On a du mal à s'imaginer pouvoir faire des liens entre la bande dessinée et le vin, mais au final ce lien est plus évident qu'on ne le pense. Il est tout aussi difficile pour l'un comme pour l'autre d'arriver à son stade final. La qualité est importante, et c'est l'enjeu que nous découvrons au fil des pages. 

Les dessins sont vraiment sympas, j'aime beaucoup les plans sur les vignes qui je trouve sont vraiment bien dessinées. Puis le fait de se dire que tous les personnages sont fait par rapport à de réelles personnes est plutôt marrant, ça rend la chose plus vraie quand on a déjà vu ces personnes je suppose !

Enfin bref, ce récit est, comme le dit le titre, le récit d'une initiation croisée entre deux personnes qui s'associent d'abord pour découvrir le monde de l'autre, mais qui deviennent très vite amis et se prennent à aimer et à réellement s'intéresser à ce qu'ils découvrent. Le monde de la bande dessinée m'intéresse particulièrement et grâce à cette BD j'en ai beaucoup plus découvert à propos de ce domaine, mais j'ai aussi découvert quelques aspects de l'oenologie, quelque chose qui ne m'intéressait pas franchement à la base mais Davodeau a réussi à me faire aimer par le parallèle entre les deux métiers qui est vraiment très bien mis en scène.

samedi 11 avril 2015

Manga Hebdo #17

Assassination Classroom, tome 8, Yusei Matsui


Ce nouveau tome d'Assassination Classroom est pour moi un petit peu différent des précédents parce que pour la première fois les élèves sont dans une réelle mission qui implique de vrais armes et des tueurs expérimentés. Alors que la moitié de leurs camarades ne sont pas en état de combattre et sont au bord de la mort, les autres élèves doivent récupérer le remède auprès d'un mystérieux homme qui veut se débarrasser du Poulpe pour obtenir la récompense. 

Les élèves doivent alors traverser l'hôtel où se trouve l'ennemi mais ce n'est pas chose aisé. Ils établissent cependant une stratégie viable qui leur permettra de rejoindre le sommet sans se faire remarquer, et ceci avec l'aide de tout le monde, y compris les professeurs qui sont de la partie. On redécouvre alors certains des personnages sous un autre angle, beaucoup plus rusés qu'avant. 

Ce n'est évidemment pas de tout repos, et l'enjeu ici est beaucoup plus important car les armes sont réelles et qu'il ne s'agit pas de tuer un Poulpe extraterrestre mais bien de mettre chaos des assassins professionnels. Cependant, ces élèves étant entraînés à tuer, ils n'ont pas dit leur dernier mot.

J'aime beaucoup ce tome car il nous montre les élèves d'une tout autre façon, dans un autre milieu. On se croirait dans une véritable mission d'espionnage et leur niveau est vraiment à la hauteur. Cependant, lorsqu'il découvre l'identité de l'homme qui est à la tête de tout ceci, les choses commencent à se compliquer. La classe E n'est pas au bout de ses surprises, et les ennuis ne font que commencer. La tournure que prends les événements est assez intéressante, la fin est surprenante mais donne vraiment envie d'en savoir plus puisque le détenteur du remède est plutôt effrayant et a déjà fait ses preuves…

vendredi 10 avril 2015

Blast, tome 1, Manu Larcenet


Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d'espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève, et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu'un cheval de trait. Pire qu'un char d'assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole.

Ma chronique

Blast, c'est l'histoire d'un homme, Polza Mancini qui est arrêté par la police. On ne sait pas pourquoi pour le moment, seulement que ça inclut une femme qui serait en mauvaise posture. Ce premier tome, c'est le début de l'interrogatoire de cette homme pour savoir ce qui s'est passé pour qu'il en arrive là. Cependant, il décide de raconter son histoire depuis le début pour expliquer aux inspecteurs comment il en est arrivé là

Son histoire est assez triste, tout commence lors de la mort de son père. Il dérape, décide de boire jusqu'à en être complètement ivre et bien plus encore en sortant de l'hôpital et découvre le Blast, cet état hallucinatoire qui le fait se sentir vivant, léger, oubliant son poids ainsi que tous ses soucis. Le Blast est représenté dans les illustrations de manière assez originale et humoristique, ce qui représente bien l'état dans lequel le personnage se trouve lorsqu'il le rencontre. 

Ce dernier, ayant découvert ces visions incroyables, souhaite tout quitter, sa femme, sa vie, afin de pouvoir y accéder à nouveau, loin de cette société qui ne fait que le rejeter à cause de sa différence. On suit alors Polza Mancini à travers son voyage, pendant lequel il se remet en question, remet en question le monde dans lequel y vit, et boit toujours plus pour que le Blast lui rende la vie meilleure. L'île de Pâques lui apparaît plusieurs fois, ses statues particulièrement, et semble le convaincre de la profondeur de ces hallucinations. 

Ce Blast, c'est pour lui une révélation, une libération de cette prison qu'est la vie et qui a décidé de l'enfermer à cause de ce qu'il est. Les dessins nous explosent au visage, plein de couleurs et d'espoirs pour cet homme qui n'en a plus depuis un petit moment. Tandis qu'il raconte aux inspecteurs son histoire, ceux-ci ne cessent de se demander qui est vraiment ce personnage en face d'eux qui semble fou à lier. Celui-ci parle de manière sûre, est à la limite de la condescendance en expliquant en policiers comment ils doivent l'appréhender et pourquoi ils doivent écouter son histoire car ils ne pourraient pas tout comprendre dans le cas contraire.

Le personnage n'est pas vraiment attachant en soi, mais je pense que c'est tout à fait l'effet recherché. Son histoire est si curieuse, que ce soit son passé qu'il raconte au fil de l'oeuvre ou son présent dont on ne sait quel sera le dénouement, qu'on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour découvrir de nouveaux Blasts et de nouvelles révélations sur lui-même.

Une BD vraiment sympathique dont les illustrations savent plaire par leur qualité et leur originalité.

jeudi 9 avril 2015

Magasin Général, tome 1, Loisel & Tripp


- Ben voyons, Marie, tout le monde profite de toi, et puis on dirait que tu le vois pas... - Faut bien rendre service, Jacinthe... Je l'ai toujours fait. - Oui, mais avant, c'était Félix qui s'occupait du magasin ! - Je sais bien, ma petite Jacinthe... Je sais, mais j'ai toujours été comme ça... Une comédie truculente dans la campagne québécoise des années 20, premier volet de la trilogie distillée par Régis Loisel (La Quête de l'oiseau du temps, Peter Pan) et Jean-Louis Tripp (Jacques Gallard, Paroles d Anges). Réalisant ensemble le scénario aussi bien que le dessin, Loisel et Tripp ont conjugué leurs talents pour donner naissance à un auteur virtuel.

Ma chronique

Une bande dessinée qui commence sur un ton bien triste puisque le narrateur principal meurt. Il laisse derrière lui sa femme, qui se doit de gérer leur magasin, le magasin général, qui alimente tous les habitants du village. Cependant, ce n'est pas une tâche aisée, en particulier pour une femme envers qui les préjugés sont de mises. Elle doit réapprovisionner le magasin, gérer les commandes de tout le monde et s'occuper en plus des problèmes des habitants, chose qu'elle faisait avec l'aide de son mari avec difficulté déjà, mais qui paraît impossible alors qu'il vient de la quitter. 

Cependant, tous les habitants semblent y mettre du leur pour lui rendre la tâche moins compliquée. Tandis que nous apprenons à connaître certains de ces personnages, nous nous rendons compte que, même si certains sont prêts à tout pour aider cette veuve, d'autres ne souhaitent que profiter de la mort de son mari, si on peut le dire comme ça... Certains ne se rendent pas compte de ce que vit cette femme mais malgré tout on ressent un grand soutien de la part de ce village où la plupart des habitants sont soudés.

Le personnage de Marie est très travaillée je trouve, puisqu'on arrive à ressentir sa peine et en même temps son besoin de satisfaire tout le monde. Il arrive qu'elle perde ses moyens, mais elle arrive toujours à faire ce qui est bon pour les autres. Le personnage du curé, nouveau arrivé au village, est lui aussi très intéressant car il semble bien différent de son prédécesseur, je suis curieuse de voir ce qu'il va devenir par la suite.

C'est une bande-dessinée intéressante, même s'il n'y a pas beaucoup d'actions, c'est le quotidien d'une femme qui lutte pour continuer à vivre comme avant malgré la mort de son mari. Les illustrations sont très détaillées, même si j'avoue que je ne suis pas très fan de la façon dont sont dessinés les personnages particulièrement au niveau du détail de leur visage, mais les paysages sont vraiment très très beau. De plus, j'aime beaucoup la langue québecoise qui donne peut-être un peu plus de familiarité et d'humanité aux personnages puisqu'on les sent vraiment proches les uns des autres... Je pense lire la suite quand j'aurais un peu de temps et que je la trouverais à la bibliothèque ou j'ai pris ce premier tome parce que c'est une belle histoire.

mercredi 8 avril 2015

La Quête d'Ewilan, tome 1, Pierre Bottero


" Quand Camille vit le poids lourd qui fonçait droit sur elle, elle se figea au milieu de la chaussée. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier...Non, elle se retrouva couchée à plat ventre dans une forêt inconnue plantée d'arbres immenses. -te voici donc, Ewilan. Nous t'avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d'achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable... "

Ma chronique

Ewilan est une jeune fille, une enfant encore, il faut le dire, vivant dans une famille qui l'a adoptée sans l'aimer particulièrement, ce qui est déjà étrange pour qu'on ait des soupçons quant à sa véritable origine. Nous sommes dans le monde des humains, dans notre monde, avec beaucoup de références que nous connaissons (au début, quand je n'avais pas tilté sur ce point, j'ai serré les dents quand j'ai vu une référence aux x-mens). Dans ce monde, notre héroïne s'appelle Camille et ne sait rien d'Ewilan. Ce n'est que lorsqu'elle fait un pas sur le côté et qu'elle se retrouve à Gwendalavir qu'elle commence à découvrir d'où elle vient vraiment.

Et oui, comme nous avons déjà pu en avoir dans le Pacte des Marchombres, Ewilan est une dessinatrice, mais pas n'importe laquelle. Elle serait amenée à faire de grande chose pour ce monde qu'elle ne connaît pourtant pas, ou plus. Elle découvre de nombreuses personnes qui sont prêtes à l'aider mais aussi d'autres qui sont là pour l'éliminer, jugeant qu'elle est une trop grande menace, ce qui peut-être étonnant pour une jeune dessinatrice inexpérimentée qui n'a fait que quelques dessins dans sa vie...

Dès lors qu'on bascule dans ce monde fantastique, une quête attend la jeune fille aux yeux violets : elle doit retrouver son frère dont elle ne sait rien, dans le monde où elle a toujours vécu. Cependant, le voyage n'ait pas de tout repos puisque les Mercenaires du Chaos sont bien décidés à l'éliminer.

Contrairement à Ellana qui est une oeuvre purement fantasy, ici le fantastique s'en mêle pour nous donner beaucoup d'originalité dans deux mondes que nous connaissons bien. Le lien avec Ellana se fait très rapidement puisque la jeune Marchombre rencontre la nouvelle dessinatrice très vite lors d'un voyage. J'ai cependant noté quelques incohérences puisque d'après ce qu'on voit à la fin du tome 2 de Ellana ainsi qu'au début du tome 1 d'Ewilan, Ellana a déjà aperçu cette jeune fille avec des yeux à la couleur originale -qui ne s'oublie pas- et n'a pas l'air d'en avoir le souvenir. Elle a également déjà rencontré l'accompagnateur de celle-ci dans le tome 2, c'est une certitude, alors je trouve ça étrange qu'elle ne le reconnaisse pas du tout, mais peut-être que ça viendra dans la suite, on ne sait jamais...

En tout cas c'est encore une fois un tome que j'ai vraiment aimé parce que c'est un monde incroyable que l'auteur a imaginé de toutes pièces, et, malgré ces petites incohérences qui se corrigeront sûrement dans la suite, j'apprécie beaucoup le lien entre les deux séries qui rend l'histoire beaucoup plus intéressante et intrigante. On est focalisé sur Ewilan ici, mais d'après ce qu'on m'en a dit, le dernier tome d'Ellana que j'ai décidé de lire après l'univers d'Ewilan serait déterminé par ce qui se passe dans ce dernier. De plus, la situation d'Ellana dans ce livre est totalement différente de celle dans laquelle on a pu la voir a la fin du tome 2 puisqu'on la voit cette fois d'un œil extérieur, et ce n'est pas du tout la même chose. C'est un point que je souligne puisque le fait de voir un personnage d'un point de vue extérieur et intérieur nous fait découvrir toutes les facettes de celui-ci pour mieux pouvoir le cerner et comprendre ses objectifs.

Ewilan est une jeune fille très intelligente qui apprends très vite à se servir de ses pouvoirs. Elle est à la fois très différente d'Ellana mais elle partage certaines de ses convictions. Ce sont deux héroïnes qui sont faites pour se rencontrer et, j'espère en apprendre plus dans la suite puisqu'Ewilan n'est pas prête de laisser tomber ce monde auquel elle appartient sans pour autant connaître ne serait-ce qu'une infime partie de ce qui le constitue.

Je trouve que le style d'écriture est légèrement différent, sûrement dû au fait que l'héroïne et son compagnon sont d'un autre monde, mais pour le reste on retrouve des notions déjà vues plus des nouveautés tels que les Ts'liches légendaires dont l'existence était encore à vérifier. Malgré l'intrusion dans le monde humain, le fantastique est plus présent que jamais et c'est ce qui en fait une oeuvre incroyable qui ne cessera sûrement de surprendre au fil des tomes qui la constitue.

Salon du Livre 2015


Hello tout le monde! 

Je n'avais pas encore fait mon petit article sur le Salon du Livre donc me voilà ! Je n'y suis allée que une journée cette année, le samedi, et mise à part le fait qu'il y avait vraiment énormément de monde, c'était vraiment sympa ! Par contre je n'ai pas pu avoir de dédicace de Gilles Legardinier ni de Tetsuya Tsutsui, mais pour le premier j'en avais déjà eu une lors du salon du livre de Colmar l'année dernière, et pour le deuxième je me suis rendue dans une librairie après le Salon du Livre pour le voir comme je n'avais pas eu le temps pendant le salon :D 

Enfin voilà, en bref ça donne des auteurs vraiment sympas, des jeux marrants, des cadeaux et des goodies à tout va. En gros de quoi satisfaire tout le monde :D Ma seule vraie déception sera de ne pas avoir pu rencontrer Camille Anseaume qui a dû annuler sa séance de dédicaces, mais bon, ça aura quand même été chouette !

Voici quelques photos de ma visite dans le Salon :


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 








      

      

Des auteurs sympas, des tonnes et des tonnes de livres pour le grand plaisir de tout le monde!

De plus, la SNCF a fait un super jeu d'enquête à travers le salon avec à la clé des goodies et des livres à gagner :


Les goodies : 

      



Mes acquisitions : 

      








Voilà voilà, en bref, j'ai passé un excellent moment, j'ai fait des découvertes sympathiques et j'ai vu des auteurs vraiment chouettes! A l'année prochaine :3